• SNCF : les familles priées

    de faire wagon à part

     

    Hello TGV. http://www.flickr.com/photos/tangi_bertin/383606218/

    Hello TGV. http://www.flickr.com/photos/tangi_bertin/383606218/ (Tangi Bertin sur Flickr) 

    Des wagons transformés en jardin d’enfants pour les grands départs de l’été, c’est «TGV Family», la dernière offre de la SNCF à ses usagers. De quoi ramener la paix à bord des rames les jours de grande affluence ? A voir. Entre ceux qui hurlent déjà à une nouvelle forme de ségrégation, voire à un racisme antienfants, tout en invoquant le joyeux brassage social des trajets en train, et ceux qui se réjouissent de pouvoir enfin voyager à distance de toute marmaille en foire, une telle proposition a, d’emblée, de quoi alimenter les conversations au wagon-bar.

    Disney.L’expérimentation ne vaut pour l’instant que sur une durée limitée : chaque samedi, du 4 juillet au 1er août. Et uniquement pour deux destinations : Paris-Marseille et Paris-Montpellier, des trajets de trois heures ou plus - déjà très longs pour des petits. Dans les wagons TGV Family, le temps passera peut-être plus vite : il y aura des animations à bord (partenariat avec Disney, entre autres), des ateliers de maquillage, des jeux, des livres, des couches-culottes et des petits pots à disposition.

    «De plus en plus, la clientèle exprime son désir d’un entre-soi», justifie Mireille Faugère, directrice générale déléguée Voyageurs. La SNCF n’est d’ailleurs pas la seule entreprise confrontée à cette exigence du «qui se ressemble veut qu’on l’assemble», sorte de tendance lourde de l’époque (lire page ci-contre). Certains évoquent un «marketing de tribus» encouragé par Internet, qui offre tellement de possibilités que, de peur de s’y perdre, les clients auraient besoin d’une niche bien identifiée pour eux et les leurs. La «communauté» devient le maître mot du commerce en ligne. De quoi susciter chez certains le besoin de retrouver un espace vital au milieu de la masse. «Un espace à soi, sur mesure»,corrige la SNCF.

    La réponse de l’entreprise ferroviaire à cette attente, c’est l’iDTGV. Cette filiale créée en 2004, est une plateforme de réservation qui offre des services nouveaux, concoctés à partir d’études et de sondages. De son chapeau, sont sortis iDZEN (vente de kits de sommeil) ou iDZAP (location de DVD, consoles de jeux). Des services à la carte, proposés en appoint, mais qui ne séparent pas physiquement les publics.

    En lançant iDTGVandCo en avril 2006, la SNCF est passée à la vitesse supérieure. L’idée, c’était «la mise en relation à bord». Soit la possibilité pour les internautes de choisir leurs places à l’intérieur du train en fonction des profils des autres voyageurs inscrits. Un petit tchat entre eux au moment de la réservation en ligne - le temps de s’assurer de quelques atomes crochus, ou pas -, et clic, c’est réservé. Seuls 41 000 voyageurs l’ont expérimenté à ce jour. Un bide, le TVG pour dragueurs du rail ? Le succès semble nettement plus au rendez-vous avec iDNight, des TGV réservés aux jeunes. A bord, c’est la teuf non-stop, avec DJ. Pas rapides du tout (une nuit entière pour un trajet Paris-Hendaye), ces trains sont adaptés aux bourses maigrelettes (à partir de 17 euros). Environ 170 000 fêtards ont déjà tenté ce TGV-boîte de nuit depuis son lancement, il y a un an.

    Végétariens.Et pour demain ? La SNCF ne s’interdit pas de penser à des wagons pour les seniors, d’autres pour les grands bosseurs. Pour tester ses offres, elle a mis sur pied un site web, TGV lab, sur lequel elle lance des propositions tandis que les voyageurs font part de leurs attentes. Quand l’offre mord à la demande : bingo, c’est qu’il y a a priori une opportunité commerciale dans l’air. A ce rythme, pourquoi pas des rames pour les homos, les végétariens et les bouddhistes, grincent certains.

    Une évidence, le grand brassage a atteint ses limites. Il suffit de voir la mine crispée des voyageurs de la première classe quand déboule dans leur wagon un groupe de ploucs assez malins pour avoir dégoté des billets Prem’s… Le retour à un «entre-soi» focalise les nouvelles requêtes des passagers, mais parfois, on y étouffe, aussi. Comme dans le wagon fumeur qui donnait l’impression de voyager dans un cendrier géant.

    MARIE-JOËLLE GROS


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  • Guillaume Musso

    Né en 1974 à Antibes (Alpes-Maritimes), Guillaume Musso rencontre la littérature à dix ans et est convaincu, dès ce moment, qu’il veut écrire un jour des romans.

    A 19 ans, Guillaume Musso part plusieurs mois aux États-Unis, et découvre New York qu’il adore immédiatement. Pour financer son voyage, il se trouve un job de vendeur de crèmes glacées et cohabite avec des travailleurs de toutes nationalités. Il dit avoir beaucoup appris de cette période. En tout cas, il rentre en France avec des idées de romans plein la tête.

    Après une licence de sciences économiques, il passe le Capes de sciences-éco, pour exercer avec conviction le métier de professeur. En 2004, Guillaume Musso confie son roman Et Après... à XO. Bernard Fixot est enthousiasmé par l’atmosphère unique que crée ce jeune auteur à l’écriture moderne. Et Après… est vendu à plus d’1,5 million d’exemplaires et traduit dans une vingtaine de langues. Cette incroyable rencontre avec les lecteurs, suivie par l’immense succès de Sauve-moi, Seras-tu là ?, Parce que je t’aime et Je reviens te chercher fait de lui un des auteurs français favoris du grand public, traduit dans le monde entier, et adapté au cinéma.

    Et Après…, produit par Fidélité Productions et réalisé par Gilles Bourdos, avec Romain Duris, John Malkovich et Evangeline Lilly, est sorti sur les écrans français en janvier 2009. Les droits cinéma de Seras-tu là ? et Parce que je t’aime ont également été acquis par les Films Christian Fechner et UGC.


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