• "Le premier Mai c'est pas gai,

    Je trime a dit le muguet,

    Dix fois plus que d'habitude,

    Regrettable servitude.

    Muguet, sois pas chicaneur,

    Car tu donnes du bonheur,

    Pas cher à tout un chacun.

    Brin d' muguet, tu es quelqu'un."

    Discours des fleurs

    Paroles: Georges Brassens


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  • Dollar, pétrole, euro, récession... que nous réserve 2009 ?
    par Philippe Béchade
    Vendredi 02 Janvier 2009

    ** Avant toute chose, cher lecteur, permettez-moi de vous souhaiter une excellente année 2009 au nom de toute l'équipe de la Chronique Agora. J'espère que les mois qui viennent vous apporteront beaucoup de joies, la sérénité, la santé... et quelques plus-values aussi, pour en revenir à un sujet sur lequel nous avons un minimum de compétences.

    En tout cas, c'est avec un soupir de soulagement que les marchés ont terminé l'année 2008. Les 12 mois écoulés ont été les pires de l'histoire du CAC 40, avec une chute de plus de 42%... au minimum, comme on pouvait le lire sur le site Investir.fr ce mercredi : "pour prendre la pleine mesure des conséquences de la crise des subprime sur le marché, c'est à la mi-2007 qu'il faut remonter. Entre le 1er juin 2007, date d'un sommet à 6 168 points, et son plus bas annuel du 21 novembre dernier, à 2 881 points, le CAC 40 s'est effondré de 53%".

    Un CAC 40 diminué de moitié... une récession qui ne semble épargner personne, des Etats-Unis à la Chine en passant par la Zone euro, l'Islande et l'Australie... des tensions sociales qui s'exacerbent un peu partout (les événements en Grèce en sont le dernier exemple)... les investisseurs sont heureux de tourner la page sur 2008 -- sans toutefois être certains que 2009 ira dans le bon sens !

    Le CAC 40 commence bien l'année, en tout cas, avec une hausse de 1,5% depuis le début de la matinée à l'heure où j'écris ces lignes ; les banques et l'automobile, que 2008 a laissé brisées, ensanglantées et agonisantes, sont très recherchées. Un signe que le plancher a été atteint pour ces deux secteurs ?

    Le pétrole, de son côté, a repris sa descente -- offre en hausse, demande en baisse... le baril de brut léger US (contrat février) était à 42,40 $ ce matin. Côté "or jaune", on stagne et on hésite ; l'once était tout de même à plus de 860 $ sur la dernière séance de l'année 2008 -- inutile de vous répéter tout le bien que je pense du métal jaune... alors je me contenterai l'adage de Simone Wapler : "il y a plus de risques à ne pas avoir d'or qu'à en détenir" !

    Enfin, le dollar commence lui aussi l'année sur une note positive -- hier, il a repris du terrain sur la devise européenne, à 1,3853 $ pour un euro, contre 1,4045 la veille à New York.

    Rappelons que sur l'ensemble de l'année 2008, le billet vert a grimpé de 4,2% par rapport à l'euro. Mais ça, c'était avant des plans de relance à plusieurs centaines de milliards de dollars... des taux directeurs à des niveaux historiquement bas de la part de la Fed... et une probable surchauffe de la planche à billets dans les mois qui viennent ; pendant combien de temps la "vigueur" du dollar pourra-t-elle survivre à de tels assauts ?

    Et maintenant, place à Philippe Béchade, qui nous livre son point de vue sur l'année écoulée...

    Meilleures salutations,

    Françoise Garteiser
    La Chronique Agora


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  • Cosmétique

    Un cosmétique est une substance ou une préparation destinée à être mise en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les organes externes, les dents et les muqueuses, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état le corps humain, de modifier son aspect ou d'en corriger l'odeur. Les cosmétiques sont des produits d'hygiène et d'embellissement.

    De manière plus générale, la cosmétique est l'ensemble des procédés et traitements destiné à embellir. On parle de travail cosmétique lorsque quelque chose doit subir un traitement de présentation sans être modifié.

    Historique

    Les cosmétiques sont presque aussi anciens que l'homme. Les hommes préhistoriques pratiquaient probablement la peinture corporelle. Trois mille ans avant Jésus Christ, les Égyptiens connaissaient déjà les onguents et les huiles parfumées, le maquillage et le dentifrice. Les caravanes qui acheminent les épices et la soie en Europe, introduisent les cosmétiques en Grèce et dans l'Empire romain.

    Au Ier siècle, Néron et Poppée éclaircissaient leur peau avec de la céruse et de la craie, soulignaient leurs yeux au khôl et rehaussaient leur teint et leur lèvres avec du rouge[1].

    C'est au retour des croisés que le maquillage s'est répandue en Europe du Nord ; à partir du XIIIe siècle, les nobles usent de crème, de fond de teint, de teinture à cheveux et de parfum et dès le XVIIe siècle les cosmétiques sont utilisés dans toutes les classes sociales.

    Tout au long de l'histoire, les cosmétiques employés dépendaient des périodes, des modes et des matières premières disponibles. Certaines recettes comme la cold cream de Galien sont encore utilisées aujourd'hui, d'autres recettes ont été abandonnées comme les bains de bouche à l'urine. Certains produits pouvaient même être dangereux pour la santé (blanc de céruse à base de plomb) : jusqu'au début du XIXe siècle les cosmétiques contiennent du plomb.

    Au XIXe siècle et surtout au XXe siècle, l'industrialisation et des découvertes changent le visage de la cosmétologie : parfums de synthèse, dérivés pétroliers, tensioactifs synthétiques et stabilisateurs d'émulsion. Ces nouveaux ingrédients ainsi que des formulations complexes réalisées par des chercheurs caractérisent les cosmétiques modernes.

     

    Précisions

    Sont des cosmétiques

    • les produits d'hygiène : démaquillant, dentifrice, déodorant, gel douche, gel nettoyant intime, savon, shampoing
    • les produits de soin : crème antirides, crème de jour, crème de nuit, crème hydratante, eau florale, gommage, lait, masque de beauté, baume pour les lèvres, tonique
    • les produits capillaires : après-shampoing, défrisant, gel, huile, laque, masque, teinture,
    • les produits de maquillage : anti-cerne, autobronzant, eyeliner, fard, fond de teint, khôl, mascara, poudre, produit pour blanchir la peau, rouge à lèvres, vernis à ongles
    • les parfums : eau de Cologne, eau de toilette, parfum
    • les produits solaires : crèmes, huiles ou lotions après-soleil et solaires
    • les produits pour le rasage et les produits dépilatoires : après-rasage, crème dépilatoire, mousse à raser
    • les préparations pour bains et douches : bain moussant, huile de bain, sels de bain

     

    Ne sont pas des cosmétiques

    • les médicaments : un cosmétique ne soigne pas. À la différence des cosmétiques, les médicaments doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché et prouver leur efficacité par des tests.
    • les produits alimentaires : un cosmétique ne se mange pas. Ainsi un complément alimentaire n'est pas considéré comme un cosmétique. Cependant certains aliments comme l'huile d'olive ou le miel sont utilisés comme ingrédients cosmétiques.

     

    Caractéristiques des cosmétiques

    Quelque soit leurs formes (crèmes, gels, émulsion, etc.), les cosmétiques ont généralement tous la même structure :

    • un ou plusieurs principes actifs : substances actives qui assurent l'efficacité du produit. Le terme principe actif est couramment utilisé même si l'expression principe actif est normalement réservée aux médicaments.
    • un excipient chargé de transporter les principes actifs.
    • des additifs : adjuvants (pour parfumer, faire mousser, etc.), conservateurs notamment parabènes, colorants, antioxydants, émulsifiants, stabilisateurs de pH, tensioactifs, agents de contrôle de la viscosité, etc.

    Au final, un cosmétique peut facilement contenir une vingtaine d'ingrédients, choisis parmi les 8000 ingrédients cosmétiques référencés.

    Les différents ingrédients peuvent être d'origine végétale (lavande, amande douce, etc.), animale (suif, stéarine, etc.), minérale (paraffine, argile, silicium organique, etc.) ou encore de synthèse (silicone, parfum synthétique, etc.).

    Produit en contact direct avec le corps, un cosmétique ne doit pas nuire à la santé. Dans cette optique, des substances qui sont ou pourraient être dangereuses (plomb, certains éthers de glycols) sont interdites et les fabricants effectuent des tests de tolérance des cosmétiques. Mais cela n'empêche pas les cosmétiques de provoquer parfois des réactions : irritations ou allergies.

    Pour qu'un produit puisse être classé comme cosmétique, les composés utilisés ne doivent pas traverser le derme de la peau. Dans les faits, certains composants, par exemple des ingrédients des crèmes amincissantes, traversent le derme.

    L'emballage d'un produit cosmétique doit fournir certaines informations comme le nom du fabricant ou la liste complète des ingrédients. Ces ingrédients ne sont pas donnés en français mais sous leur dénomination INCI.

    Le domaine des cosmétiques est régi par une législation stricte (directive européenne 76/768/CEE amendée 7 fois depuis 1976) qui dresse une liste positive pour l'utilisation des colorants et conservateurs ainsi qu'une liste négative contenant entre autre les substances CMR (Cancérigène Mutagène Reprotoxique).


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  • HISTOIRE DE LA BEAUTE

    DANS L'ANTIQUITÉ

    Dans l'Antiquité, femmes et hommes connaissaient déjà les cosmétiques et en faisaient grand usage, notamment en Egypte. Le mot "cosmétique" proviendrait d'ailleurs du nom grec "kemet", qui désignait la terre noire des bords du Nil.
    En Egypte, ce recours aux cosmétiques était avant tout une nécessité pour protéger la peau et les yeux de l'air chaud et sec et des vents de sable. Les huiles végétales parfumées servaient à hydrater et assouplir la peau, tandis que toute une gamme de produits pour les yeux, considérés par les Egyptiens comme des collyres, protégeaient ceux-ci des irritations et des infections, tout en les maquillant dans des coloris verts , noirs ou bleus, obtenus avec des pigments tirés de minerais (fer, chrome et plomb), mélangés à des corps gras.
    Au nord de la Méditerranée, les Romains et les Grecs des deux sexes aimaient les bains parfumés et les huiles aromatiques, et portaient une grande attention aux soins de leurs mains et de leurs ongles. Les Romaines utilisaient déjà l'amidon et la céruse pour se poudrer tout le corps.
    Repère :Cléopâtre (69-30 AV J-C) avait un faible pour les fards bleu marine, quelle appliquait sur la paupière supérieure, et pour le vert d'eau qu'elle utilisait sur la paupière inférieure selon un long trait qui étirait l'oeil. 

    LE MOYEN-ÂGE

    Tout au long du Moyen Age, qui a duré presque dix siècles, la religion eut une influence assez négative sur la beauté. Le moralisme ambiant cachait le corps pour ne laisser voir qu'un visage impassible au teint blanc. Le maquillage était considéré comme diabolique, mais les Croisés rapportèrent toutefois des Croisades quelques cosmétiques comme les perles orientales, qui, broyées et mélangées à l'amidon de blé, permirent d'obtenir une poudre blanche et nacrée donnant un teint d'albâtre très prisé à l'époque. Les femmes se confectionnaient aussi des masques à base d'argile, d'amidon, de lait d'ânesse ou encore de miel, issus de recettes très anciennes. En cette époque empreinte de sorcellerie, les nobles concoctaient aussi des onguents à partir de sang d'animaux sauvages: hérissons, chauve-souris... Mais l'hygiène laissait singulièrement à désirer. Repère :Agnès Sorel (vers 1420-1450), surnommée "la Dame de Beauté", appliquait tous les matins sur son visage un masque contenant de la cervelle de sanglier, des vers de terre et de la bave d'escargot. 

    LA RENAISSANCE

    Comme son nom l'indique, il s'agit de l'époque du renouveau, et les femmes, qui ont enfin le droit d'être belles et attirantes, maquillent leurs lèvres, leurs joues et leurs ongles de rouge, et se teignent les cheveux en blond vénitien. Il s'agit d'un blond presque roux, immortalisé par la "Vénus" de Botticelli, qu'elles obtiennent avec un mélange de safran et de citron. Leur teint diaphane, obtenu avec de la céruse ou des poudres à base de perles orientales, est sublimé par de magnifiques bijoux.
    A cette période de beauté ultime succède la Réforme, nouveau règne de pudeur, où la coquetterie redevient "promise aux feux de l'enfer". Mais les femmes se révoltent, et ouvrent l'ère à de véritables folies cosmétiques. Le siècle des Lumières s'annonce.
    Repère :Pour obtenir un teint transparent, Lucrèce Borgia (1480-1519) utilisait un onguent réalisé à base de lait de femme et d'huile d'olive, dans lesquels étaient mélangées des paillettes d'argent et des perles finement broyées. 

    DU SIÈCLE DES LUMIÈRES À LA RÉVOLUTION

    A la Cour du Roi Soleil, les femmes se réunissaient en salon et mettaient en avant leur coquetterie de façon spectaculaire. Fardés avec du safran et autres pollens de fleurs, les visages étaient devenus intenses, et les chevelures se montraient sous des formes jamais imaginées jusqu'ici: de véritables chefs d'oeuvres démesurés, savamment ornés d'une multitude d'accessoires.Les hommes aussi se prêtaient à ce jeu quasi-surnaturel, qui continua - mais de façon moins démesurée - sous Louis XV.
    Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que la beauté redevint plus "sage", et enfin accompagnée d'une meilleure hygiène. C'est aussi à ce moment-là qu'on se rendit compte de la toxicité de certains composants des cosmétiques utilisés depuis déjà longtemps: plomb (céruse en particulier), mercure, zinc, arsenic, et les produits de maquillage furent enfin pris en main par de vrais professionnels, qui les mirent en vente dans des boutiques. Le règne du "Paris des Parfumeurs" commençait.
    Repère :La Marquise de Pompadour (1721-1764) utilisait des masques renfermant du miel battu avec de la crème fraîche, et rafraîchissait son visage avec de l'eau de cerfeuil tonifiante. 

    DU ROMANTISME À L'ÈRE INDUSTRIELLE

    Arrivé à la fin du XVIIIe siècle, le mouvement intellectuel et artistique nommé Romantisme donna naissance à une mode triste et même morbide. Dans la classe bourgeoise, il était bien vu d'avoir l'air malade, et le meilleur goût de l'époque s'associait à un teint blafard. Les hommes adoptaient un look de dandy, tandis que les femmes s'ingéniaient à blanchir leur teint, et allaient même jusqu'à bleuir leurs cernes à l'encre pour les rendre plus visibles... Le maquillage des lèvres, considéré alors comme du plus mauvais goût, était réservé aux actrices de théâtre et aux prostituées. Les seuls produits de beauté "autorisés" étaient le tout nouveau cold cream et la glycérine.
    Cette tendance, qui dura jusqu'à la fin du XIXe siècle, ne s'adressait pas aux "gens du peuple", trop occupés aux tâches ouvrières harassantes de l'ère industrielle en pleine explosion. Résultat: tout le monde avait mauvaise mine, et les parfumeurs se désolaient...
    Repère :L'écrivain Gustave Flaubert (1821-1880) invente le personnage malheureux d'Emma Bovary, à laquelle il attribue des propos tels que: "J'ai le regard penché sur les mousses de moisissure de l'âme". 

    LE 20ème SIÈCLE

    Après les privations apportées par la Première Guerre Mondiale, tout commence vraiment dans les années 20, avec les progrès de la chimie. Ceux-ci permettent de commercialiser des cosmétiques qui s'adressent très vite à toutes les femmes, et les stars d'Holywwod servent incontestablement aussi de modèles. Grâce au cinéma, le rouge à lèvres Rouge Baiser obtient un succès fabuleux dans les années 30. C'est aussi à ce moment-là que les frères Revson et Charles Lachman inventent un vernis à ongles qui tient vraiment et fait briller les ongles, bien au-delà des Etats-Unis: le Revlon Red*, qui sera très vite assorti au rouge à lèvres du même nom. Ce nouvel attrait pour les ongles maquillés permettra à Peggy Sage de lancer ses produits dès la fin de la seconde guerre mondiale. C'est aussi dans les années 40 que le maquilleur fétiche des stars d'Hollywood, Max Factor, lance les premiers pan-cakes. Il s'agit de fonds de teints très couvrants et fortement colorés, qui pourtant descendent sans complexe dans la rue.
    Cette mise en avant des produits de maquillage par le cinéma est accompagnée par les prouesses du design et du stylisme: tout devient beau et (presque) accessible à toutes ! Dans les années 70, les produits de maquillage s'allègent, grâce notamment à la micronisation de leurs pigments colorants et à de nouvelles textures plus fines. Les versions waterproof lancées par des marques comme Revlon et Mary Quant ont déjà fait leurs preuves, et les produits de soins donnent aussi envie d'être plus belles et de rester jeunes. Très vite, la mode va donner le ton aux tendances "maquillage": deux fois par an, un nouveau look sera proposé aux femmes, suivies de près par les hommes qui eux aussi se prêtent de plus en plus à l'envie de plaire. L'ère des fashion victims est née, avec la complicité des médias et des peoples.

    * Revlon vient de la "contraction" des noms Revson et Lachman
    Repère :Les modèles du 20e siècle: mystérieuse comme Greta Garbo (années 30), chic comme Jacqueline Kennedy ou au contraire sexy comme Marilyn Monroe (années 60), "bête de mode" comme Twiggy (années 70), fashion victim comme Madonna (années 80), ou encore ambassadrice du luxe comme Carole Bouquet (années 90). 

    LE 21ème SIÈCLE

    Nouveau siècle mais aussi nouveau millénaire: l'envie de nouveautés étonnantes est plus forte que jamais, et le secteur de la beauté est sollicité sans relâche par les femmes en quête de soins performants et de maquillages innovants. Mais l'époque est également stressante et polluée, et donne envie d'un retour évident à la nature. Ceci a été bien compris par les chercheurs de l'industrie cosmétique qui associent à leurs prouesses hightech des actifs beauté naturels, issus de plantes souvent exotiques et vraiment attirantes. Ces performances ont su transformer les séances de soin et de maquillage en vrais moments de plaisir, pendant lesquels l'agréable est plus que jamais joint à l'utile. Pour le plus grand bonheur de toutes et bientôt tous, puisque les hommes sont de plus en plus nombreux à prendre soin de leur visage et de leur corps.

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  • Maquillage et hygiène du corps au Moyen âge.





    Généralement dissimulé sous des vêtements amples, le corps doit obéir à des canons très particuliers. La jeunesse, encore une fois, est exaltée : la femme se doit d'être large d'épaule et d'avoir des seins petits, fermes et écarté, une taille de guêpe, des hanches étroites et un ventre rebondi. La blondeur est également exaltée.

    A l'époque les nobles utilisent des onguents faits de cendre de hérisson, de sang de chauve-souris, de sulfure d'arsenic, de chaux vive, des décoctions de lézards verts dans de l'huile de noix, du soufre pour blondir leur chevelure... le tout préparé dans un chaudron.


    Pour avoir l'haleine parfumée, les femmes mâchaient des graines de fenouil, de cardamome, des petits morceaux de certaines écorces.

    Tout au long du Moyen Age, qui a duré presque dix siècles, la religion eut une influence assez négative sur la beauté. Le moralisme ambiant cachait le corps pour ne laisser voir qu'un visage impassible au teint blanc. Le maquillage était considéré comme diabolique, mais les Croisés rapportèrent toutefois des Croisades quelques cosmétiques comme les perles orientales, qui, broyées et mélangées à l'amidon de blé, permirent d'obtenir une poudre blanche et nacrée donnant un teint d'albâtre très prisé à l'époque. Les femmes se confectionnaient aussi des masques à base d'argile, d'amidon, de lait d'ânesse ou encore de miel, issus de recettes très anciennes. En cette époque empreinte de sorcellerie, les nobles concoctaient aussi des onguents à partir de sang d'animaux sauvages: hérissons, chauve-souris...
    Par exemple, Agnès Sorel (vers 1420-1450), surnommée "la Dame de Beauté", appliquait tous les matins sur son visage un masque contenant de la cervelle de sanglier, des vers de terre et de la bave d'escargot.

    Pour avoir les dents blanches, il fallait les blanchir avec les bicarbonates de soude, les frotter avec des bâtonnets d'origine végétale.
     
    par Jehanne

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